il fallait bien parfois
que le soleil monte un peu de rougeur aux vitres
pour que nous nous sentions moins seuls
il y venait alors quelque souvenir factice de la beauté des choses
et puis tout s’installait dans la blancheur crue du réel
qui nous astreignait à baisser les paupières
pourtant nous étions aux aguets sous notre éblouissement
espérant une nuit humble et légère et sans limite
où nous nous enfoncerions dans le rêve éveillé de nos corps
Marie UGUAY, extrait de Autoportraits, Saint-Lambert, Le Noroît, 1994
De la poésie québécoise en ce mois de novembre…
aifelle a dit:
Ah oui c’est vrai, on peut aussi mettre de la poésie dans le challenge Québec ! Elle est belle celle d’aujourd’hui.
anne7500 a dit:
Bien sûr, et il y a du choix dans les poètes québécois, classiques et contemporains.
Argali Lit a dit:
Très joli poème. Merci Anne
anne7500 a dit:
Je t’en prie.
yueyin a dit:
magnifique 🙂
anne7500 a dit:
Oui ! 😉
Karine:) a dit:
Je l’aime beaucoup, celui-là. Ça donne envie de se replonger dans la poésie.
anne7500 a dit:
Vous êtes gâtés aussi en poésie par chez toi.
isallysun a dit:
je ne connaissais pas. Merci du partage!
anne7500 a dit:
Avec plaisir !