Adieu.
Je sors comme d’un costume
étroit et délicat
difficilement
un pied
puis doucement
l’autre.
Je sors comme du dessous
d’un éboulement
en rampant
sourde à la douleur
la peau défaite
et sans personne.
Je sors avec peine
finalement
de ce passé
de ce pénible apprentissage
de cette vie déchirée.
***
Idea Vilariño (1920-2009), Ultime anthologie, traduit de l’espagnol (Uruguay) par Eric Sarner, La Barque, 2017
Pour terminer ces dimanches poétiques en Amérique du Sud et en compagnie de Marilyne
aifelle a dit:
Est-ce que l’on contexte de ce poème est expliqué quelque part ? Elle dit adieu parce qu’elle meurt ou parce qu’elle a l’intention de mourir ? Ou elle laisse une vieille peau pour en retrouver une autre ? Tu vois, ce poème m’interpelle.
anne7500 a dit:
J’avoue que je n’ai pas de réponse… Je pencherais pour l’abandon d’une vieille peau, pour une renaissance.
Bonheur du Jour a dit:
C’est certainement l’abandon d’une vieille peau – du moins, c’est ainsi que je le comprends. Ce poème est magnifique. Je viens de commander le recueil. Merci.
anne7500 a dit:
J’espère que tout le recueil te plaira, c’est chouette !