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Présentation de l’éditeur :
Au village, on l’appelle l’Anéanti, parce que sa maison va bientôt disparaître avec la falaise qui s’effrite. Quand il en a marre des zéros à l’école et des claques de sa mère, il va retrouver Paulo et sa grande soeur, qui le fait rêver à l’amour.
Les années cerises, comme le montre sa jolie couverture (une photo de Kamil Vojnar), c’est une bulle.
Une bulle de bêtise, de méchanceté maternelle. Une bulle d’impuissance paternelle. Une bulle d’indifférence, de non assistance à personne en danger. Parce qu’on se demande ce qui motive la mère à être aussi cruelle et amorphe à la fois (on le devine à travers les mots naïfs de son fils). Parce qu’elle est tellement dominatrice, cette mère, qu’elle coupe la parole à tout le monde, même à ceux qui pourraient faire quelque chose pour ce petit garçon. C’est révoltant.
Une bulle de tendresse, de douceur, d’opiniâtreté, une bulle d’amitié. Parce que, grâce à Paulo et à sa magnifique soeur, grâce aux animaux de la ferme, grâce aux bonnes saucisses de Mémé, aux parties de pêche avec Pépé, au regard de Tonton François, ce petit garçon – dont nous ne saurons le nom que bien tard – s’accroche à la vie, grandit malgré tout. Même s’il collectionne les bulles à l’école. C’est surprenant et rafraîchissant.
Un joli petit livre tout simple, qui se lit la gorge serrée.
« Pépé est vieux et il va mourir. Comme Puce, le chien d’avant, comme Madame Ponce, la femme du rebouteux qu’on a retrouvée morte dans le jardin avec les limaces dessus.
Comme les enfants à la télé mais eux c’est plus facile, je ne les connais pas.
Je n’y vois plus rien. C’est les larmes qui font ça. J’en ai plein les yeux. Je renverse la tête pour qu’elles repassent dans mon cerveau. Il y en a trop. Ca fait une épaisseur d’eau qui ne sait plus où aller. » (p. 116)
Claudie GALLAY, Les années cerises, Editions du Rouergue, 2004 (réédité en Babel, 2011)
L’avis de Aproposdelivres
Ce livre est mon petit hommage à Hubert Nyssen, fondateur des éditions Actes Sud, et une participation au Petit Bac en catégorie Végétal.
Commentaire n°1 posté par Sharon a dit:
Je connais l’auteur mais je ne pense pas avoir croisé ce livre. Pas sûr d’avoir envie de le lire dans l’immédiat : c’est fou le nombre de livres que je lis dans lesquels il est question de maltraitance.
Anne a dit:
Il fallait que je sorte un roman assez court de ma PAL, en Babel ou Actes Sud. Il a eu sa chance.
Commentaire n°2 posté par Asphodèle a dit:
Je suis prête à redonner sa chance à Claudie Gallay mais pas tout de suite ! J’ai fini Accabadora et j’ai adoré !!! Bises 🙂
Anne a dit:
Tant mieux pour Accabadora, ouf ! 😉
Commentaire n°3 posté par monpetitchapitre a dit:
Ce livre semble poignant, je le note.
Anne a dit:
C’est tout à fait ça.
Commentaire n°4 posté par antigone a dit:
Oh je note je note… Je n’avais pas repéré ce titre dans la bibliographie de l’auteure.
Anne a dit:
Au Rouergue, il était dans une collection jeunesse, en fait. Mais c’est bien pour les adultes aussi ! (Evidemment, sans doute l’a-t-on réédité en Babel parce que Claudie Gallay est connue maintenant…)
Commentaire n°5 posté par denis a dit:
j’ai ressensé ton article dans ma récap de ce soir sur les articles publiés aujourd’hui.
Anne a dit:
Oh merci, j’ai oublié de venir te donner le lien hier !
Commentaire n°6 posté par Aifelle a dit:
Voilà plusieurs fois que je vois cette jolie couverture en librairie. Je n’ai pas aimé tous les Claudie Gallay que j’ai lus, mais l’écriture est toujours belle.
Anne a dit:
Pleine de simplicité et de fraîcheur, ici.
Commentaire n°7 posté par Mango a dit:
Je crains un peu ce thème trop sensible mais pourquoi pas?
Anne a dit:
Je peux comprendre !
Commentaire n°8 posté par clara a dit:
Dans ma LAL et zou!
Anne a dit:
Je m’en doutais !
Commentaire n°9 posté par Gina a dit:
J’adore Claudie Gallay et son écriture lumineuse et triste. Je ne connais pas ce livre en revanche, je note !
Anne a dit:
J’en ai encore à découvrir d’elle, chouette !
Commentaire n°10 posté par enna a dit:
J’ai aimé tout ce que j’ai lu de Claudie Gallay et ce que tu en dis me tente vraiment alors hop : dans la LAL!
Anne a dit:
Et une tentée de plus, chic !
Commentaire n°11 posté par Manu a dit:
Mouis, le sens pas celui-là.
Anne a dit:
Passe ton chemin sans souci, je crois que tu as raison…
Commentaire n°12 posté par Leiloona a dit:
J’avais adoré, mais de là à le proposer à des jeunes … Car il est sorti en jeunesse …
Anne a dit:
En première édition, même…
Commentaire n°13 posté par Géraldine a dit:
Je n’ai pas été transportée par « L’amour est une île » mais ton billet me tente, alors je note. Curieux, pareil, en ce moment, je lis pas mal de livres où les mères sont des personnages ignobles ! (euh, ce n’est pas particulièrement volontaire !!)
Anne a dit:
J’ai découvert l’auteur par Seule enise et Les déferlantes, que j’ai adorés !
Commentaire n°14 posté par l'or des chambres a dit:
Noté depuis sa sortie en poche… J’adore l’auteur, je ne pouvais que me sentir tentée… Ton billet me conforte encore plus dans l’idée que, forcément, je l’apprécierais !!
Anne a dit:
Oui, en effet, il ne peut que te plaire !
Commentaire n°15 posté par Nadège a dit:
Cette couverture est magnifique ! Et l’écriture a l’air très belle également ! Mais je ne suis pas sûre d’avoir envie d’aborder ce thème pour l’instant. Plus tard, peut-être…
Anne a dit:
Si tu veux découvrir Claudie Gallay, lis « Seule Venise » ou « Les Déferlantes » (il me reste pour l’instant « Dans l’or du temps » dans la PAL, très apprécié par une lectrice du club de lecture).