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Quatrième de couverture :
« – Quand je mourrai, cette statue te reviendra.
– Chez les Foscari, cette antique statue romaine de Mercure se transmet de père en fils.
– C’est l’un des plus précieux trésors de la famille.
– Le monde de nos ancêtres romains est vraiment extraordinaire, tu dois en être fier, Giacomo ! »
Ces paroles résonneront longtemps dans l’esprit de Giacomo. Quand il découvrira le Japon et s’installera à Tokyo, dans les années 1960, ses rencontres, la découverte d’une nouvelle culture de moeurs différentes l’amèneront à se remémorer ses années de jeunesse en Italie.
Avec une grande minutie et beaucoup de sensibilité, Mari Yamazaki nous peint, avec Giacomo Foscari, une fresque italo-japonaise des plus touchantes.
Autant le dire tout de suite, j’ai moyennement apprécié cette BD de Mari Yamazaki. Je ne connais que de nom la série Thermae Romae dont on a pas mal parlé sur la blogosphère, me semble-t-il, je ne peux donc pas comparer.
C’est surtout l’histoire qui m’a déçue : le communiqué de presse annonce un « voyage entre les cultures japonaise et romaine », un héros, Giacomo Foscari, qui est « le témoin sensible de l’évolution de deux sociétés chahutées au cours du XXe siècle » : la montée du fascisme en Italie durant son enfance, les tensions d’émancipation de la jeunesse japonaise dans les années 1960. Le scénario ne répond qu’en partie à cette présentation : certes l’oncle de Giacomo est fasciste et fait du prosélytisme au sein de sa famille, certes à Tokyo notre héros assiste aux querelles d’une jeune fille en rébellion contre sa mère, mais le tout ne forme pas d’épisodes assez cohérents, le récit est éclaté dans trop de directions différentes (il est aussi question, entre autres, de l’influence du dieu Mercure sur la famille Foscari, de luttes sociales, d’émancipation, de l’attirance homosexuelle de Giacomo…)
Le dessin est très fin, j’aime beaucoup la manière dont Mari Yamazaki traite les décors, très détaillés, la mise en page des planches est variée (les pages de début de chapitres sont très belles) mais je déteste la manière dont les visages sont dessinés dans le manga : ces formes triangulaires, ces grands yeux noyés, je n’aime vraiment pas !
Cela dit, cette nouvelle maison d’édition, Rue de Sèvres (une extension de l’Ecole des loisirs créée par des dessinateurs qui n’ont pas accepté le rachat de Flammarion – et donc de Casterman – par Gallimard) propose des albums vraiment soignés : papier de qualité, couverture à rabats, et le bleu de ce premier tome de Giacomo Foscari m’a plu dès que je l’ai sorti de l’enveloppe !
J’aimerais quand même découvrir le tome 2 (parution en 2014) qui proposera peut-être une conclusion et une cohérence à ce tome 1. Mais c’est quand même frustrant de rester sur un tel goût d’inachevé.
Mari YAMAZAKI, Giacomo Foscari, Rue de Sèvres, 2013
Un très grand merci à Doriane Sibilet et aux éditions Rue de Sèvres pour la découverte de ce manga !
L’avis de Noukette et de Stephie, pas super convaincues non plus
Je passe Anne, pas pour moi…
Je comprends…
J’aime assez le graphisme mais je n’irai pas jusqu’à acheter la BD…
J’emprunterai la suite, c’est sûr.
Pas beaucoup d’emballement par rapport à cet album il me semble. Du coup il est urgent d’attendre…
Sage décision…
Effectivement, nos avis de néophytes se rejoignent sacrément ! Comme toi, il m’a manqué quelque chose, cette fameuse passerelle entre deux cultures, ce fond historique que j’ai finalement trouvé trop absent… Je lirai la suite par contre, je veux savoir de quoi il retourne !
Il ne fallait pas nous appâter comme ça ! 😉 Je préfère nettement Tanigushi.
Le sujet ne m’emballe pas et les dessins de style manga ne sont pas non plus mes préférés. Je passe.
Je préfère nettement Tanigushi 😉
Dommage que ce soit une déception! La maison d’édition est à encourager mais en espérant des albums plus convaincants alors! Pourtant, moi aussi, j’aime bien les thèmes abordés ici: le rapprochement entre deux cultures qui me sont chères mais je dois dire que les visages que tu montres dans les vignettes choisies ont l’air d’avoir des taches noires et ça me gêne également!
Je n’ai pas trouvé beaucoup d’images, et je n’en ai pas fait moi-même…
Déjà que je ne suis pas fan de BD !!!
Alors il vaut mieux passer !
Ca me gêne également pour tout le travail fourni par cette maison d’édition… mais je n’ai pas aimé du tout cette BD non plus…
Il y en aura de meilleures…
Le personnage de Foscari n’est pas attachant dans ce premier livre mais j’ai quand même envie de connaître la suite. Pour savoir entre autre pourquoi Giacomi est si peu « aimable ».
Je me demande combien de tomes sont prévus…
Les avis sont vraiment mitigés.
Je n’ai as encore lu d’avis complètement séduit…