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Quatrième de couverture :
Comme chaque année en été, un chauffeur de bibliobus entreprend sa tournée des petits villages de la Côte Nord québécoise. Broyant du noir, il n’est pas loin de penser que ce sera la dernière. C’est compter sans la toute-puissance du destin, qui se manifestera à travers Marie. La Tournée d’automne est le récit, tout en nuances et en douceur, de la rencontre entre un homme et une femme et ne dit au fond qu’une chose : la vie, têtue et forte, aura toujours le dessus.
Je voulais découvrir Jacques Poulin, c’est fait avec cette Tournée d’automne que m’a généreusement offert Lali en juin dernier. Je suis en retard pour la LC « Québec en septembre » du 20 septembre, mais tant pis, l’essentiel est que je l’aie lu !
Jacques Poulin est un auteur tout en élégance, en retenue, avec cette rencontre entre deux personnes sans doute à l’automne de leur vie, le Chauffeur (que nous ne connaîtrons que sous ce nom d’emploi) qui se sent déjà le coeur en hiver et Marie, toujours en souci des vies qu’elle prend sous son aile. Ces deux-là se reconnaissent, s’apprivoisent et parlent la même langue : celle des livres. Ceux que le Chauffeur transporte dans son bibliobus sur les routes du Nord du Québec, ceux qu’écrit son ami Jack, ceux que crée Marie avec ses peintures d’oiseaux. Les livres qui s’échangent, se partagent, s’écrivent, se laissent voyager ou abandonner parfois. Les livres qui construisent, qui consolent, qui guérissent. Les livres que le Chauffeur et Marie gardent au coeur, ceux qu’il offre aux gens de passage. Si la Française est attentive aux membres de la fanfare qu’elle considère presque comme ses enfants, le Québécois est soucieux de laisser derrière lui des réseaux de lecteurs suffisamment solidaires.
Et c’est beau, cette chaîne de livres, c’est joli ce lien qui se crée entre deux êtres faits pour s’aimer. Le seul petit bémol est peut-être que l’émotion se cache un peu derrière les étagères du bibliobus, tant l’écriture est en retenue, en délicatesse, mais on se laisse prendre à la grâce de « road-movie » à travers la Belle Province, on se laisse toucher avec le Chauffeur et Marie par la grandeur des paysages, on se laisse réchauffer par la bonne tasse de chocolat qui accompagne leurs étapes.
« Les livres qu’elle voulait prendre étaient empilés sur la table à côté de ceux qu’elle rapportait. Bien entendu, comme le Chauffeur avait fait de nombreuses suggestions, les livres choisis étaient, pour la plupart, ceux qu’il aimait le plus, ceux qui avaient éclairé sa vie de la même façon que les phares guident les navigateurs sur le fleuve. » (p. 138)
Jacques POULIN, La tournée d’automne, Leméac Editeur, 1993 (et Babel)
Merci, Lali !
J’avais bien aimé la délicatesse de ce roman…
Il l’est, délicat…
Ravie que ça t’ait plu!
Je te remercie vraiment pour la découverte !
Je ne connais pas du tout cet auteur. Je suis inculte en auteur québécois en fait!
Tu connais sûrement de nom Anne Hébert, Marie Laberge, Michel Tremblay…
j’avais trouvé le livre un peu trop « policé » par moments mais dans l’ensemble j’avais aimé ce livre
C’est très juste le mot « policé », je suis assez d’accord avec toi. Et j’ai bien aimé quand même !
Je n’ai rien en littérature québecoise chez moi ; à chaque fois je me dis que…et je me laisse rattraper par ma PAL…
Il faut dire que ce n’est pas toujours évident à trouver ! J’en ai encore pour un mois québécois, au moins !!
Il a l’air sympa, ce livre ! Dois-je le noter ? Bises
Ce n’est qu’un petit Babel de même pas 200 pages… tu peux ! 😉
J’étais tombée sous le charme de ce petit livre et son ambiance m’a accompagnée longtemps.
J’aimerais lire Les yeux bleus de Mistassini maintenant !
Je suis toujours partante pour les livres qui parlent de livres
Une thématique que tu connais bien 😉
Je n’arriverai pas à le lire pour le challenge de Karine, mais je l’ai noté et j’ai l’intention de le lire cette année.
J’avais entamé hier soir un pavé de Marie Laberge (LC de dimanche prochain et pavé de l’été) mais il ne m’emballe pas et je n’ai pas beaucoup de temps pour un pavé cette semaine, je préfère le lâcher et encore lire un bouquin québécois plus court !!
Il faut que je lise plus cet auteur ! un seul livre pour le moment…
Ca m’a donné envie d’en lire d’autres de lui, à l’occasion…
Noté ! J’espère qu’ils l’auront à la bibli.
J’espère que oui !
Ah, je me le suis acheté après avoir lu celui sur la librairie dont le titre m’échappe (les yeux de jenesauraisplusdiresonnomparcequ’ilestcomplexe). A garder peut-être pour des jours plus froids pour savourer cette boisson chaude que tu proposes ^_^.
Les yeux bleus de Mistassini,non ? Dont tu avais parlé au club de lecture. J’ai envie de le lire maintenant !
Un titre que j’avais noté, et puis un peu oublié….
Petite piqûre de rappel alors.
Je ne connaissais pas cet auteur. Je note pour plus tard.
Pour le prochain mois au Québec… 😉
ça a l’air sympa comme tout. J’espère que je le trouverai à la médiathèque.
Un Babel, ça doit se trouver facilement !
C’est vrai qu’il est bien ce livre… J’en conserve un excellent souvenir. Dans la foulée, M Antigone – qui avait aimé aussi – a acheté tous ses autres titres, mais je ne les ai pas encore lus !!
Quand il aime, il ne compte pas, Mr Antigone ! 😉
Je dois bien avouer que j’avais été déçue par ce roman, je l’avais trouvé trop « gentil ».
Oui, mais parfois ça fait du bien, le gentil…
Je n’ai pas tellement gardé de souvenirs de l’histoire mais je revois encore le bibliobus comme si j’avais fait toute la tournée assise à l’intérieur !
Tu t’imagines aisément assise par terre comme Marie, adossée aux livres, oui !
Peut-être un jour… pour donner une seconde chance à cet auteur qui ne m’avait vraiment pas emballée quand j’avais dû le lire il y a quelques années… Au moins onze ou douze ans, je crois !! Peut-être qu’avec le temps, j’aurais un autre avis…
Ca arrive en effet, c’est même normal qu’on change d’avis…
Si tu as Les yeux bleus de Mistassini en réserve, tu devrais encore plus aimer je crois. 🙂
Je peux l’emprunter à la bibli 😉