Les rues en diamants et leur soyeux pavage,
Comme des serpentins lâchés des toits obscurs,
Glissent, de pas en pas, le long de mers de murs,
Tapissés du soleil de vitrine en voyage.
Un bus à impériale et son rouge ramage
Croise une limousine aux fourreaux de noirs purs,
L’un éteignant le jour et ses rêves d’azurs,
L’autre incendiant la nuit d’une ivresse volage.
La Tamise soudain se pare de colliers,
Et Big Ben se maquille à l’or de ses aiguilles,
Chuchotant des dîners, fards des joailliers.
La magicienne alors entre de scène en scène
Soulevant les rideaux dont les tons de charmilles
Font frissonner la ville aux plaisirs des mécènes.
Francis Etienne Sicard, Lettres de soie rouge, 2011
Ce 1e juin il était question de Londres pour démarrer ce mois anglais 2016,
on continue en poésie…
Merci pour la découverte 🙂
Je t’en prie. Bonne semaine !
Je ne connaissais pas du tout ce poète, merci en effet pour la découverte. J’aime beaucoup ton illustration aussi.
J’ai cherché « Poème Londres » et j’en ai trouvé trois qui me plaisaient, voilà trois dimanches poétiques remplis. Quant aux peintures et illustrations, on en trouve beaucoup aussi.
on s’y croirait, c’est très beau !
J’aime beaucoup aussi 😉
Je connais le poète, mais le poème ! tout-à-fait dans le ton et ton illustration ferait un très beau logo 🙂
Je ne connaissais même pas le poète ! Malheureusement j’ai eu du malà identifier l’auteur de l’illustration.
Une toute autre ambiance de Londres que les deux autres que tu as proposée en poésie, j’aime beaucoup celle-ci (et vais noter le nom de ce poète). Encore une fois, superbe illustration aussi.
Au risque de me répéter : ah ces Anglo-Saxons !