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Quatrième de couverture :

Le diagnostic est irrévocable. D’ici trois semaines, Vincent aura perdu la vue. Confronté à son destin, ce prof de tennis de trente-cinq ans qui avait tout pour être heureux expérimente le déni, la colère et le désespoir.
Comment se préparer à vivre dans l’obscurité ? Sur qui compter ? Alors que le monde s’éteint petit à petit autour de lui et que chaque minute devient un parcours d’obstacles, il se réfugie à la campagne où il renoue avec ses souvenirs d’enfance. Les mains plongées dans la terre, Vincent se connecte à ses sens, à l’instant présent et aux autres. Il tente de gagner le match de sa nouvelle vie.

Je découvre Karine Lambert avec ce roman qui met en scène un prof de tennis comblé par la vie et qui apprend brutalement que, dans cinq semaines au plus, il deviendra aveugle. Une maladie irréversible et rapide. Evidemment la femme avec qui il allait emménager et projetait d’avoir un enfant le quitte. Durant les quelques semaines où sa vue baisse, Vincent s’éparpille dans mille et une tâches, voyage et autres visites : il est dans le déni. Il finit par s’installer dans la maison de son grand-père en Normandie et le jour où il est définitivement aveugle, c’est à ses parents qu’il fait appel en premier. Et pourtant les relations ne sont pas parfaites : mère étouffante, père absent, maladresses de part et d’autres, ce ne sont peut-être pas les meilleures aides pour Vincent.

Mais la cécité va faire tout bouger en Vincent et autour de lui : apprivoiser la cécité et ses multiples obstacles, (sur)vivre au quotidien, sans compter la géographie des relations, intimes, familiales, amicales qui se redessine complètement. Karine Lambert explore avec justesse le désarroi d’un homme plongé dans le noir, les étapes longues et souvent douloureuses qui le conduisent à une forme d’acceptation et de résilience. On sent qu’elle s’est documentée, elle mène son personnage avec tendresse et lucidité, l’entourant d’une galerie de personnages secondaires très humains, eux aussi. Bon, ce n’est pas la lecture du siècle mais les pages se tournent toutes seules, difficile de ne pas se laisser toucher par l’histoire de Vincent.

Karine LAMBERT, Toutes les couleurs de la nuit, Calmann-Lévy, 2019

Merci à l’éditeur et à Adeline Vanot pour l’envoi de ce livre

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