Quatrième de couverture :
Annaëlle d’Ansieu n’est pas une fille comme les autres. Elle a la hantise des angles droits, prend les ombres en photo, boit des cocktails douteux et mange le cœur des pâquerettes. Rien de bien méchant. Mais ses parents préfèrent tout de même qu’elle aille consulter.
Le docteur Ishter est jeune, a les yeux bleu intense et de très jolies mains. Rien de bien méchant non plus. C’est pourtant là que ça devient dangereux. Car Annaëlle, quand elle est amoureuse, a vraiment une imagination débridée.
Dans ses petits papiers est une apologie du fantasme et de la créativité. De l’insanité, aussi. Car faut-il vraiment que tout ait un sens ? Et si toutes ces choses réputées inutiles, voire dangereuses, avaient quand même un intérêt ? Si on avait le droit de rêver, de perdre son temps, de se raconter des histoires ?
Et si Annaëlle d’Ansieu n’était, au fond, qu’une fille comme les autres ?
Je n’oserais pas en dire beaucoup plus sur ce court roman d’Aurelia Jane Lee, le premier de cette auteure d’ailleurs, alors âgée de 22 ans seulement. J’avais lu ce roman à sa sortie en 2006. A cette époque, j’étais une grande adepte des éditions Luce Wilquin et l’auteure étant de ma génération, ça m’interpellait. J’avais un bon souvenir de ce roman : il m’en restait quelques mots-clés. Si j’avais dû les écrire sur des post-it avant de commencer ma lecture, j’aurais inscrit : fantasme, salade de fruits, folie, double…
Je ne sais pas quelles couleurs Annaëlle d’Ansieu donnerait à ces mots, mais j’espère qu’ils formeraient un bel arc-en-ciel. Un peu comme ce roman d’Aurelia Jane Lee. Un phénomène rare, mais réjouissant. Fascinant et pourtant si simple en apparence. Entre pluie et soleil. On ne sait jamais quand ni où il surgira… mais à la différence d’Annaëlle, on le redoute rarement !
Une relecture heureuse, donc. J’y ai retrouvé la fraîcheur, la créativité et la (fausse) légèreté qui m’avaient charmée à l’époque. Et ça me donnerait bien envie de découvrir ce qu’Aurelia Jane Lee a écrit depuis que je l’ai délaissée pour d’autres littératures.
Aurelia Jane LEE, Dans ses petits papiers, Editions Luce Wilquin, 2006
Laeti a dit:
Ce premier roman a été pour moi aussi un délice! Je vais poursuivre avec La méridienne du cœur. Cette auteure m’a beaucoup plue!
Nadège a dit:
Je n’ai pas lu « La méridienne du Cœur ». J’ai « L’amour, ou juste à côté », un recueil de nouvelles que j’avais bien aimé (j’ai d’ailleurs hésité à le relire pour ce billet). Puis, j’ai lu « L’éternité pour jouer », mais j’avais moins accroché.
argali2 a dit:
Je me suis laissé séduire par son dernier « L’arbre à songes » et j’ai beaucoup aimé son univers et sa plume. Je l’ai brièvement rencontrée à la FLB et je l’ai trouvée adorable. Elle me fait un peu penser à toi d’ailleurs.
Nadège a dit:
Je ne l’ai jamais rencontrée, mais je suis touchée par ton commentaire ! Merci 🙂
Mina a dit:
J’ai lu La méridienne du coeur, prêté à Laeti, et avais été moi aussi charmée, bien qu’un peu déstabilisée par la construction du roman : c’était assez fragmenté, et tout s’éclairait à la fin ; en attendant d’en arriver là, j’avais été agacée de ne pas comprendre (et frustrée de voir que la première page qui m’avait tant séduite n’était qu’un rêve et que le ton changeait ensuite). C’est peut-être ce qui m’avait détournée de l’auteure, que tu me donnes bien envie de redécouvrir dans ce texte-ci.
Nadège a dit:
J’avais ressenti ça dans « L’éternité pour jouer ». Et je crois que c’est aussi ça qui m’avait un peu détournée de l’auteure. Les petits papiers d’Aurélia Jane Lee sont également à ta disposition quand tu le souhaites 😉