Le plus difficile pour un homme qui habite Vilvoorde et qui veut aller vivre à Honk-Kong, ce n’est pas d’aller à Honk-Kong, c’est de quitter Vilvoorde.

(Jacques Brel)

Les vacances de Pâques sont terminées (ouf ! – oui, je sais que je vais m’attirer les foudres des profs et autres, mais tant pis, j’assume : rien que l’étymologie de ce mot : du latin vacare « évacuer, laisser vide (p. 169) m’angoisse :p), MAIS c’est tout de même une invitation au voyage que je vous lance avec Chantal Deltenre et Daniel De Bruycker… ainsi que Baudelaire en ouverture, bien sûr !

150 entrées au gré desquelles divaguer au gré de vos envies… Voyages immobiles, autour de votre chambre, au bout du monde, sur les océans, à flanc de montagne, dans le temps, la réalité et la légende, dans les tableaux, les livres et les chansons. En compagnie des héros antiques, des célèbres explorateurs, des étonnantes voyageuses… Voyages poétiques, étymologiques, artistiques… A pied, à dos d’âne, en fusée… Laisser libre cours à votre imagination et embarquez-vous dans ce bel ouvrage publiée à nouveau par une maison belge qu’il me tardait de découvrir depuis un moment : Nevicata !

Je m’y suis plongée dès le début du mois et me suis délectée de toutes ces anecdotes et histoires rassemblées. Le seul petit bémol : une dernière relecture aurait peut-être été nécessaire avant publication… Mais ça n’a pas entamé mon plaisir de lecture et j’ai d’ailleurs très envie de me procurer le premier titre de cette collection consacré au Japon. Les suivants s’intéresseront à l’Inde et aux Iles, je ne pourrai donc que céder à la tentation également !

Un petit extrait… d’un poète belge (évidemment !) :

Toi qui pâlis au nom de Vancouver,

Tu n’as pourtant fait qu’un banal voyage ;

Tu n’as pas vu la Croix du Sud, le vert

Des perroquets ni le soleil sauvage.

 

Tu t’embarquas à bord de maint steamers,

Nul sous-marin ne t’a voulu naufrage ;

Sans grand éclat tu servis sous Stürmer,

Pour déserter tu fus toujours trop sage.

 

Mais qu’il suffise à ton retour chagrin

D’avoir été ce soldat pérégrin

Sur les trottoirs des villes inconnues,

 

Et, seul, un soir, dans un bar de Broadway,

D’avoir aimé les grâces Greenaway

D’une Allemande aux mains savamment nues.

(Marcel Thiry, Toi qui pâlis au nom de Vancouver, 1924)

Chantal Deltenre et Daniel De Bruycker, Voyages. Miscellanées, Nevicata

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