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Voici un lieu où se repose l’âme,
Un lieu où doucement la houle avance
Vers le rivage. Pourquoi se hâter
Quand l’éternité chante sa berceuse
Dans le parler des elfes, quand le temps
Du joug si lourd libère les épaules,
Quand tout se meut au rythme de la danse
Sous le feuillage saupoudré d’argent.
—
C’est printemps et automne en un soupir ;
Un pré blafard dort entre les montagnes,
Avril se mêle au calme de septembre,
Bourgeons et feuilles mortes vont de pair.
Un air plaintif résonne sourdement,
Un deuil surgit des profondeurs des eaux ;
Mais les flambeaux des jours ensoleillés
Percent de leur éclat l’obscurité.
—
Olav NYGARD, extrait de Dikt i samling, traduit du norvégien par Terje Sinding
Poème découvert dans le roman de Tomas Espedal Marcher (ou l’art de mener une vie déréglée et poétique).
Harald Sohlberg (1869-1935), La cabane du pêcheur, 1921
Superbe !
Comme c’est beau !
je ne dirais jamais assez à quel point j’aime tes choix poétiques qui me font souvent découvrir des poètes inconnus, grâce à toi j’engrange et mon carnet de poésie prend de belles épaisseurs
J’ai un dossier spécial poésie aussi (je ne recopie plus autant qu’avant…)
Si le roman ne t’a pas emballée, tu as au moins découvert ce superbe poème 🙂 Je ne connaissais pas du tout.
La traduction est magnifique, n’est-ce pas !
Douceur …
Très beau poème. On n’en a jamais assez, de beaux poèmes, de beaux poètes, de beaux peintres, de beaux écrivains…
Bon dimanche !
Une belle découverte dans ce récit norvégien !