Étiquettes
Je me souviens
de poèmes sauvages
peu nombreux
telles des plantes nouées
qui naissent
sous la véranda
je les récite
sans bouger les lèvres
sous l’eau
ma peau a changé
je ne crois pas aux baisers
—
Des jours entiers
à fouiller
dans les cendres
volantes
J’arrache un poème
sur le dos
de l’inhumanité
La violence
possède aussi
un déguisement
c’est l’esprit
de nouveauté
—
J’ai cru dormir un instant
un miracle se produisait
je courais
en suivant des pistes de loups
le temps était aussi complexe
que lumineux
mais c’est faux
je ne dors pas
la fatigue
ne m’atteint plus
Élise TURCOTTE, Sombre ménagerie, Éditions du Noroît, Montréal, 2002
Madame lit a dit:
J’aime beaucoup les univers d’Élise Turcotte…
anne7500 a dit:
J’avoue que je préfère sa poésie au roman que j’ai lu l’an dernier.
yueyin a dit:
quelle merveille 🙂
anne7500 a dit:
😉
isallysun a dit:
Joli!
anne7500 a dit:
Et très simple en apparence.
Bonheur du Jour a dit:
Je ne connais pas du tout cette poétesse. Mais comme j’aime la strophe : « J’arrache un poème sur le dos de l’inhumanité ». Merci.
anne7500 a dit:
Le Québec regorge d’auteurs divers et variés.
Bonheur du JourJ a dit:
Il faudra que je m’y intéresse de plus près. Bonne journée.
anne7500 a dit:
Il y a toujours de belles découvertes à venir !
aifelle a dit:
Très beau ; est–ce qu’elle écrit autre chose que des poèmes ?
anne7500 a dit:
Elle a écrit au moins un roman, Le parfum de la tubéreuse, que j’ai lu l’an dernier. J’ai aimé très moyennement.
Nad a dit:
J’adore Élise Turcotte, ses mots sont magnifiques…
Belle soirée à toi
anne7500 a dit:
J’ai apprécié ces textes moi aussi. Bon week-end !
arbrealettres a dit:
encore merci 🙂