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Septembre, rentrée scolaire, c’est pour cela que j’étais moins présente sur le blog mais je suis partie à la découverte de nouveaux titres utiles à travailler en classe ou à proposer à mes élèves ! Et cela allait bien avec les notes du jeudi « pour apprendre ».

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Quatrième de couverture :

La prof de français propose à ses élèves de lire un roman qui relate l’itinéraire de Nadir, un jeune réfugié syrien. Le sujet est dur, le ton du récit est très réaliste. Chaque lecteur reçoit le livre différemment. Le roman provoque le débat. C’est décidément un sale livre, dont aucun lecteur ne sort indemne. 

Drôle de titre, fait pour provoquer les lecteurs et le débat. Tout comme les différents personnages du livre qui réagissent très différemment à la lecture du livre contemporain que la prof de français, madame Latour, a déniché et proposé à ses élèves : l’élève qui d’habitude pompe ses résumés sur internet et se laisse happer par l’histoire de Nadir, l’élève bon lecteur qui n’apprécie pas le style (ou l’absence de style, selon sa mère, autre prof de français très classique), certains parents, le principal à qui ces derniers font part de leur inquiétude devant une telle lecture, la documentaliste qui soutient sa collègue et organise le débat… jusqu’à l’auteure qui viendra rencontrer les élèves.

La richesse de ce roman, c’est qu’il propose divers niveaux de lecture et de nombreux sujets de débat, liés notamment à l’histoire de Nadir, réfugié syrien scolarisé en France, et à la lecture scolaire, sujet délicat s’il en est. Frank Andriat présente également des personnages bien marqués (il le faut pour l’intérêt de la discussion) qui vivent des valeurs parfois diamétralement opposées. A chacun de poser ses choix, d’en être responsable, de les assumer jusqu’au bout ou de se laisser bousculer.

Par rapport à la lecture en classe, personnellement j’essaye de donner le goût de la lecture avant tout, il faut certes travailler un peu autour des livres choisis mais je suis assez vieille ancienne pour ne pas me culpabiliser si je ne respecte pas le programme à la lettre. Et comme les étudiants du roman, si tout va bien, mes élèves et moi aurons la chance de rencontrer l’auteur en classe cette année !

Frank ANDRIAT, Un sale livre, Mijade, 2016

Petit Bac 2021 – Objet 5

Stabat Murder

Quatrième de couverture :

Comment Mia, Matthis, Sacha et Valentin, quatre jeunes pianistes du Conservatoire national, ont-ils pu disparaître sans laisser de trace, à un mois d’un concours décisif pour leur avenir ? Ont-ils, sous la pression, décidé ensemble de tout plaquer ? Impossible, d’après les familles interrogées sans relâche par Clara Di Lazio. S’agit-il d’un enlèvement ? La commissaire, réputée coriace, a l’intuition terrible que, dans cette enquête, chaque minute compte…

Quatre jeunes pianistes déjà chargés d’adrénaline à l’idée de passer un grand concours qui orientera leur carrière, tous bien différents : Mia, qui pense quitter sa famille, surtout sa mère froide et distante depuis toujours, Matthis qui vit seul avec une mère « parfaite » pour aménager son parcours de grand pianiste, Sacha dont les parents sont eux-mêmes artistes et préoccupés avant tout de leur propre carrière, Valentin dont les parents tiennent vaillamment un restaurant. Quand ils disparaissent en même temps et que la commissaire Clara Di Lazio cherche désespérément une piste, c’est cela qui sera intéressant : leurs profils, leurs familles bien marquées, mais avec de la nuance. Et la commissaire elle-même hantée par son frère disparu sans laisser de traces est un personnage que je retrouverai avec plaisir (puisqu’il y a au moins trois romans déjà parus). Stabat Murder (j’adore ce jeu de mots) est un bon polar avec de bons personnages dont les pages tournent toutes seules jusqu’à une fin pas si surprenante que ça mais tout en nuances aussi. Sans oublier les touches d’humour bienvenu avec la pétillante Elise.

Sylvie ALLOUCHE, Stabat Murder, Pocket Jeunesse, 2020 (Syros, 2017)