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Présentation de l’éditeur :

– Le livre : Christiane Levêque écrit ce que nous n’avons pu voir, nous qui n’étions pas au Mokafé, mais peut-être aussi ce que nous ne voyons pas, quand nous sommes aveugles, ce que nous n’entendons pas, quand nous sommes sourds, ce qui nous échappe, quand nous ne regardons pas le monde autour de nous, ces destins côtoyés et ignorés, ces reflets de nous que sont les autres, dans le miroir de l’humanité.

– Les auteurs :

Christiane Levêque réside à Bruxelles. Elle a été professeur de pédagogie durant les quinze dernières années de sa vie d’enseignante. Elle a par ailleurs suivi une formation théâtrale au Centre d’Études Théâtrales et à la Kleine Academie. Elle est l’auteur de deux pièces de théâtre, de nouvelles, de poèmes et de petites proses poétiques.

Garène vit à Bruxelles depuis 1991. Dessinatrice, céramiste, elle anime des ateliers artistiques en milieu psychiatrique et aux Ateliers de la rue Voot à Bruxelles. Auteur du Journal de Garène, illustratrice du périodique de l’association Laisse Ton Empreinte. On peut découvrir son travail sur http://garene.blogspot.be/

Ceux et celles qui aiment s promener du côté de la Grand-Place de Bruxelles connaissent bien sûr les élégantes Galeries royales Saint-Hubert, où se nichent mes antres de perdition préférés : la librairie Tropismes, le café Arcadi et… le Mokafé, situé idéalement en plein milieu de la galerie centrale. Christiane Lévêque semble y avoir passé un an, à observer les gens (et les choses et les animaux…) autour d’elle, à écouter les conversations, à s’imprégner du lieu. Elle en restitue toute l’humanité dans ces textes, poèmes en prose tendres et simples, doucement illustrés par les aquarelles tout en finesse de Garène. J’aime la discrétion, la délicatesse, l’humour léger qui règne dans ces pages… et j’aime y retrouver ce lieu !

« Par la fenêtre du café, le ciel clair convoque mon petit printemps intime, le fait vibrer au bleu. Légers reflets du jour sur les murs roses et les faux marbres de la galerie. Le temps est lisse. L’instant se la coule douce. » (premier texte p. 9)

« Matrice d’où parviennent des sons familiers, complices, câlins au coeur et à l’oreille, qui jamais ne mettent la lecture en veilleuse. Jeter un oeil sur la frilosité qui passe, emmitouflée dans la fraîcheur de mars. Se demander où en sont les jonquilles. » (p. 11)

« Profil pâle et tendu. Elle regarde par la fenêtre du café, tendant nerveusement la tête vers la droite, vers la gauche, attendant quelqu’un sans savoir d’où il pourra surgir. Boucle d’oreille, petite perle blanche roulant sur le dos de sa main lorsqu’elle caresse du bout des doigts le léger duvet de sa joue. Pendue à l’attente. Eperdue. » (p. 24)

« Décorations de Noël. La galerie a un air de cocotte. Le Mokafé se tient à carreau. » (p. 36)

 

Christiane LEVEQUE, Le Mokafé, illustrations de Garène, Les Carnets des Desserts de Lune, 2013

Le site des Carnets du Dessert de Lune

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