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Armand Gamache, Babel noir, Louise Penny, Nature orte, Québec
Quatrième de couverture :
Un dimanche d’automne, le jour se lève sur le charmant village de Three Pines, et les maisons reprennent vie peu à peu. Toutes, sauf une… La découverte dans la forêt du cadavre de Jane Neal bouleverse la petite communauté. Qui pouvait souhaiter la mort de cette enseignante à la retraite, peintre à ses heures qui a vu grandir les enfants du village et dirigeait l’association des femmes anglicanes ?
L’inspecteur-chef Armand Gamache, de la Sûreté du Québec, est dépêché sur les lieux. Tandis que ses adjoints procèdent aux premiers interrogatoires, il s’abstrait du tumulte, s’assied sur un banc, dans le parc du village, s’imprègne des lieux et observe. Alors, lentement, la perfection du tableau s’estompe. Des craquelures d’abord invisibles lézardent le vernis, l’oeil averti devine les retouches, les coupables repentirs, les inavouables repeints. Bientôt, la fresque idyllique livrera ses terribles secrets…
Avec ce premier volet des enquêtes de l’inspecteur-chef Armand Gamache, Louise Penny a concocté un roman plein de charme, de subtilité et d’humour, dans la plus pure tradition des grands maîtres de la littérature policière.
Oh que voilà une délicieuse sortie de PAL ! J’ai acheté ce livre avant 2014 (l’achat se perd dans les limbes palesques…) et surtout, j’ai enfin fait la connaissance de l’inspecteur-chef Gamache !
Ce roman est un polar « confortable » : pas de crime violent, de stress incoercible face au meurtrier, pas de rebondissements horriblement haletants. Non, plutôt un polar à la Agatha Christie, où l’enquêteur observe un village et ses habitants, explore presque tranquillement les différentes pistes possibles avant de profiter de certains hasards pour laisser le puzzle se mettre en place. L’observation, la patience, la politesse extrême, telles sont les qualités éprouvées d’Armand Gamache, qui n’hésite pas à les transmettre généreusement à ses jeunes subordonnés. Cela ne marche pas toujours… dans cet opus, l’agente Yvette Nichol est trop arrogante pour le bon inspecteur-chef (mais ses gaffes aideront quand même à la résolution de l’enquête).
J’aime beaucoup le vocabulaire pictural développé dans la quatrième de couverture : oui, tout tourne autour d’un tableau peint par la victime, Jane Neal, abattue par une flèche de chasse. Qui, d’une bande d’ados violents, de la nièce cupide et superficielle, des amis dévoués, peut-être même de la fille de coeur, est coupable ? Louise Penny déroule l’enquête tout en dressant le portrait de ce joli village de Three Pines, avec un enquêteur attachant et des personnages secondaires bien trempés, finement caractérisés. Jusqu’à la révélation finale, que j’ai trouvée subtile dans cette étude de caractères.
Un autre point intéressant : Louise Penny écrit en anglais, mais ses romans se déroulent au Québec et on voit se côtoyer les cultures anglophone et francophone avec de jolies pointes d’humour.
Je vais m’empresser de me procurer le deuxième tome de la série !
« Il ressentait toujours un pincement au cœur en regardant les mains des nouveaux morts, imaginant tous les objets et les gens que ces mains avaient touchés. La nourriture, les visages, les poignées de porte. Tous les gestes qui avaient servi à signaler le plaisir ou la peine. Les plus poignantes étaient les mains des jeunes gens, qui n’allaient jamais écarter machinalement une boucle de cheveux gris de leurs propres yeux. »
« Le crime était profondément humain, Gamache le savait. La cause et l’effet. La seule façon qu’il connaissait d’attraper un criminel, c’était d’établir une relation avec les humains concernés. Bavarder dans un café était la plus agréable façon de le faire. La plus désarmante aussi. »
« Chaque jour de la vie de Lucy [la chienne de Jane], Jane avait tranché une banane au petit déjeuner et miraculeusement laissé tomber l’un des disques parfaits sur le plancher, où il était aussitôt happé. Chaque matin, les prières de Lucy étaient exaucées, ce qui confirmait sa croyance : Dieu était une vieille femme maladroite qui sentait la rose et habitait dans la cuisine. »
Louise PENNY, Nature morte, traduit de l’anglais (Canada) par Michel Saint-Germain, Babel noir, 2011
Cat a dit:
voilà qui me plaît! alors je note. Une belle journée à toi!
anne7500 a dit:
Je t’en prie ! Bon week-end.
aifelle a dit:
Nous avons exactement la même impression ; et le deuxième est arrivé dans ma PAL depuis cette semaine 🙂
anne7500 a dit:
J’en ai trouvé un chez le bouquiniste mais c’est le quatrième de la série, je crois. Je vais cercher le deux cette après-midi, je crois !
Marilyne a dit:
Bon, d’accord, d’accord, découvrir Louise Penny, pour le plaisir. ( Babel noir, ça ne se refuse pas 🙂 )
anne7500 a dit:
Aifelle en parle encore mieux que moi, tu l’as lue ? 😉
Marilyne a dit:
Oui… le message est bien passé 😉
keisha41 a dit:
Je vais voir ça avec la bibli, alors.
anne7500 a dit:
Tu trouveras sûrement ton bonheur 😉
A_girl_from_earth a dit:
Ce n’est pas la première fois que je lis autant d’enthousiasme pour cette auteure. Il faut vraiment que je la découvre et ce roman-ci me dit bien. En plus c’est le premier volet de la série, ça tombe bien.
anne7500 a dit:
J’ame toujours bien commencer aussi par le premier roman publié d’une série. J’espère que cela te plaira aussi !
kathel a dit:
J’avais bien aimé ce premier volume avec des petites restrictions concernant la traduction…
anne7500 a dit:
Ca ne m’a pas dérangée mais je suis beaucoup moins experte que toi 😉
Enna a dit:
Je ne connaissais pas l’auteur avant ce mois québécois et vous me faites envie!
anne7500 a dit:
Encore un titre à noter pour l’année prochaine 😉
dominiqueivredelivres a dit:
Décidément Gamache est à l’honneur aujourd’hui
je l’aime bien et j’aime bien le village surtout sous la neige
anne7500 a dit:
J’ai cru comprendre qu’on retourne à Three Pines dans d’autres romans, ça me plaît bien aussi.
isallysun a dit:
Décidément, tu me fais regretter de ne pas avoir piquer le livre à ma mère (quoique je ne sais pas si c,était le premier opus)
anne7500 a dit:
Oui, c’est le premier de la série.
Margotte a dit:
Voilà qui me tente bien ! cela change des polars « hard boiled »… C’est vraiment sympa ce mois du Québec, l’occasion de relire Anne Hébert que j’adore. Enfin, je suis passée à côté, étant plongée dans le « mois du déménagement », c’est moins romanesque que Kamouraska… Bon dimanche à toi 🙂
anne7500 a dit:
Kamouraska est dans ma PAL. Et j’ai commandé le tome 2 des « aventures » d’Armand Gamache.
lcath a dit:
Polar confortable… je note l’idée 🙂 et je me promets de découvrir l’auteure .
anne7500 a dit:
A toi de voir si ça te plaît !
jeneen a dit:
Ah fallait juste lire ton billet. Là je note car c est mon style de roman policier.
anne7500 a dit:
Mais oui, sur Face de bouc, je ne fais que relayer le lien vers mon billet e blog 😉
alexmotamots a dit:
Une série de polars reposant que j’aime retrouver.