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Ce que Frida m’a donné

Présentation de l’éditeur :

Dans la chaleur de l’été 2019, Rosa Maria Unda Souki devrait être plongée dans les préparatifs de son exposition à venir. Recluse au Couvent des Récollets, entre vertiges du doute et farouche détermination, elle tarde à rédiger le texte destiné au catalogue, à penser l’agencement des tableaux – toujours en cours d’acheminement depuis le Brésil. Dans l’attente, elle retrace ce qui l’a menée là. Comment elle a consacré cinq ans à la figure emblématique de Frida Kahlo en peignant sa célèbre Maison bleue, constituant une œuvre picturale d’une richesse saisissante. En quête d’elle-même, Rosa Maria renoue avec une Frida intime, comme si les clés pour se retrouver elle-même étaient aussi celles qui permettent de comprendre Frida. (…)

Bien que nous soyons en 2022, ce titre est le dernier Zulma que j’ai lu le 31 décembre 2021 dans le cadre de « Un Zulma par mois ». Impossible de ne pas être attirée en librairie par ce format inhabituel pour cette maison d’édition.

Dans cet ouvrage, Rosa Maria Unda Souki est donc en résidence d’artiste à Paris, pour monter l’exposition de ses oeuvres inspirées par Frida Kahlo. Mais la chaleur, l’excitation, le dépaysement… allez savoir, toutes sortes de raison empêchent l’artiste de se concentrer sur ses tâches. Alors elle se souvient… elle retisse la fascination, les liens entre elle et la fameuse peintre mexicaine, avec qui elle partage un lien particulier avec le père, avec la maison, l’habitation et avec un pays à l’histoire agitée. Elle tient un journal de sa résidence d’artiste, c’est ce que nous tenons entre les mains avec de nombreux dessins et détails, listes et tableaux inspirés par Frida. Ceux-ci représentent des lieux, des pièces de vie, des jardins où Frida Kahlo a vécu, souffert et créé, souvent vus de haut : ils contiennent rarement des personnages, Rosa Maria appelle ces oeuvres « des présences » où on est censé ressentir la vie et la création de l’artiste mexicaine.

Pour être honnête, ces tableaux « naïfs » de Rosa Maria Unda Souki ne m’ont pas vraiment touchée, je suis désolée d’avoir été hermétique à ces « présences » mais j’ai lu quasi d’une traite le journal de sa résidence d’artiste. Ce qui m’a touchée, ce sont les liens entre le Mexique de Frida Kahlo avec ses révolutions, l’accueil de Trotski, les soubresauts de son histoire et le Venezuela actuel de Rosa Maria Unda Souki, marqu » par la misère, la violence, l’instabilité politique. Et une annexe substantielle à la fin reprend tous les tableaux de Rosa Maria en racontant la biographie de Frida Kahlo, que je ne connaissais pas bien. Bref, il y avait pire manière de terminer 2021 !

Rosa Maria UNDA SOUKI, Ce que Frida m’a donné, traduit de l’espagnol (Venezuela) par Margot Nguyen Béraud et l’auteure, Zulma, 2021

Le Mois latino-américain chez Ingamnic – Venezuela – Lecture commune avec Ingamnic, Marilyne, A girl et…

Petit Bac 2021 – Prénom 2